Première partie : "Tu es née juste pour quelques tests."

Contrairement à beaucoup de mes congénères, je suis née au Japon, pays du soleil levant, dans un petit laboratoire, créée par des scientifiques qui avaient faits des études en Europe, plus précisément la France. Je suis née de l'union d'une femme humaine et d'un hybride Ookami, que mes "créateurs" avaient fait venir de France. Je grandissais donc enfermée dans un laboratoire, ne voyant pas la lumière du jour malgré ma peau brune que je tenais de ma mère, qui était originaire des îles paradisiaques, et qui avait été payée pour participer à une expérience. Cette expérience consistait à savoir si un hybride pouvait avoir un enfant avec un humain, et si l'enfant était en bonne santé. Même si déjà bon nombre d'hybrides avaient déjà eu des enfants avec leurs maîtres, les scientifiques japonais voulaient absolument s'assurer que tout aller bien pour les parents et l'enfant, même si au final, mon père n'était pas très bien traité, étant juste considéré comme un "reproducteur" pour eux. Je suis donc là seulement pour servir de cobaye d'une certaine manière, subissant des dizaines de test à ma naissance pour savoir si tout était en ordre et qu'il n'y avait pas de défaut. Je grandissais toujours, commençant alors à faire des tests physiques et psychologiques. Tout ça pour finalement être envoyée à la vente aux enchères vers mes cinq ans, achetée par un homme riche qui voulait un hybride japonais et non pas français.

Deuxième partie : Une nouvelle rencontre qui devient importante

Après ma vente, je me retrouvais au milieu d'un petit groupe d'hybride comme moi qui suis là pour servir la personne qui m'avait acheté. On me confiait alors à une jeune femme du nom de Edwina qui devenait une sorte de mère adoptive pour m'éduquer. Je grandissais à ses côtés, m'attachant beaucoup à elle et aux autres hybrides qui m'entouraient. J'atteignais mes 10 ans, ayant une éducation irréprochable, notre maître voulant les meilleurs hybrides possible. Jusqu'ici tout allait bien sans aucun soucis réel, du moins je n'avais rien remarqué. Petit à petit, les autres hybrides qui vivaient avec moi disparaissaient une par une après avoir passé quelques jours avec notre maître. Un jour arrivait le tour de cette femme qui m'avait élevée, la voyant partir en compagnie des gardes du corps de notre acheteur comme à chaque fois qu'ils venaient chercher l'une de nous. Une rumeur parmi nous courrait comme quoi notre maître était un homme violent qui détestait la moindre erreur de l'un de ses serviteurs. Les jours et les mois passaient, et ma mère adoptive ne revenait pas, mais une nouveauté arrivait à la maison, celle que les hybrides non en service avaient le droit à une sortie de temps à autre en petit groupe. Certaine disaient que cette idée avait surement était mise en place grâce à cette femme qui nous avait tant apporté, sans doute avait elle réussie à convaincre notre maître.

Notre première sortie en groupe de six était prévu en ville, j'étais la plus jeune du groupe et j'étais aussi la plus émerveillée de découvrir un nouveau monde où les gens défilaient dans les rues en se pressent dans les magasins. Heureusement pour nous, les gens qui nous gardaient nous laissaient prendre quelques douches pendant la semaine et avoir des vêtements propres. Nous avancions tranquillement en observant les vitrines, n'étant pas ici seulement pour nous promener mais aussi pour effectuer quelques courses. Je regardais un peu autour, posant mon regard vers une rue en voyant une longue chevelure bleu ciel attirer mon attention. Je regardais les autres, attendant qu'elles regardent ailleurs pour m'avançais vers ce qui m'intrigué. Je me retrouvais face à une fillette assise à terre, l'air complètement perdue et fatiguée. Je me penchais un peu vers elle avec un grand sourire, la trouvant mignonne.

- Bonjour tu es perdue ? Tu veux que je t'aide ?

Je voyais ses yeux se redressaient vers moi dès que j'avais ouvert la bouche comme ci elle ne m'avait pas entendue arrivée. Je lui souriais naturellement, en lui tendant la main joyeusement.

- Donnes moi ta main je vais t'aider à te relever.

Je regardais la jeune fille, plongeant mon regard bleu azur dans le siens qui avait la même intensité que le mien, attendant qu'elle me donne la main pour la tirer à l'avant et la remettre sur pied. Je découvrais alors qu'elle était plus petite que moi et surement donc surement plus jeune. Elle me regardait toujours, m'expliquant qu'elle était bien perdue. Je lui tenais toujours la main en souriant redressant mes oreilles bien vers l'avant.

- Tu t'appelles comment ? Moi c'est Yami mais ça me dérange pas si tu me trouves un surnom.

Elle me répondait qu'elle s'appelait Yuka et j'élargissais mon sourire d'un air très joyeux.

- Je vais t'aider à retrouver ton chemin, j'ai des amies avec moi qui sont des hybrides aussi, elles peuvent nous aider si tu veux ... Moi je ne connais pas très bien la ville comme ce n'est que la première fois que je sors de la maison de mon maître.

La jeune fille aux cheveux bleus me souriait enfin en acceptant ma proposition, serrant un peu ma main en se mettant à me suivre, je me dirigeais alors vers mon groupe présentant la demoiselle aux autres filles qui me regardaient comme si je venais de faire une erreur. Après quelques minutes de discussion les autres acceptés finalement de l'aider à retrouver son chemin même si cela était quelque chose qui allait dans un certain sens à l'encontre de l'ordre de notre maître. Je regardais Yuka qui me suivait avec une expression timide et je lui souriais d'un air rassurant.

- Ne t'inquiète pas ça va aller.

Nous avancions dans les rues, nous arrêtant de temps à autres dans des boutiques pour faire les courses que notre maître nous avait demandée, et je continuais de parler avec la jeune fille qui me disait être une hybride python. Je sentais un lien se former entre nous et tout le long de notre sortie en ville j'étais restée avec elle, jusqu'au moment où nous décidions de devenir amie et de nous revoir un jour. Je laissais Yuka prêt d'une boutique qu'elle connaissait, environ une quinzaine de jours plus tard, une nouvelle sortie en ville pour les mêmes raisons était organisée, et je retrouvais ma nouvelle amie au même endroit que je l'avais quittée. Nous devenions à la limite de l'inséparable, construisant une forte amitié, nous voyant plusieurs fois. Quelques semaines plus tard alors que je retournais en ville pour voir Yuka, elle m'apprenait qu'elle devait partir et que nous reverrons sans doute jamais ... La séparation était dure, mais j'espérais que sa vie allait devenir meilleure et qu'elle allait être heureuse.

Troisième partie : Le début du calvaires et d'un apprentissage plus poussé.

Les mois passaient et depuis ma rencontre avec Yuka, j'avais décidée d'apprendre à lire et à écrire pour être au même niveau que mon amie qui était beaucoup plus intelligente que moi malgré qu'elle soit plus jeune. Je demandais alors à une hybride du groupe, qui elle, avait eu un maître professeur avant d'arriver ici. L'apprentissage était dur, surtout que je n'avais jamais essayé de m'y intéresser jusqu'à maintenant, mais au bout de plusieurs semaines, j'arrivais enfin à réciter mon alphabet sans me tromper et écrire mon prénom qui, malgré qu'il soit court, sans fautes d'orthographe par rapport au début. J'étais satisfaite de moi, mais je déprimais un peu du manque de la présence de Yuka, rêvassant un peu trop souvent ce qui me fit remarquer auprès de mon maître qui décidait de s'occuper de mon cas. J'allais bientôt fêter mes 13 ans, et depuis mon achat à mes 5 ans je n'avais pas revu mon maître. Un garde venait me chercher pour me conduire à lui, m'obligeant à prendre une douche et à changer mes vêtements avant de me présenter à mon acheteur, devant être la plus présentable possible. Je portais une petite robe blanche assez simple, et mes longs cheveux blonds étaient détachés par rapport à d'habitude. Une fois devant l'homme assez vieux, il me regardait en souriant d'un air peu gentil, me demandant de m'avancer vers lui alors qu'il était assis dans un fauteuil en cuir. J'avançais doucement, assez timide et ayant un mauvais pressentiment surement à cause de mon côté loup qui commençait à s'éveiller. Je m'arrêtais à quelques centimètres devant lui avant de m'incliner pour le saluer, lui en retour me collant une énorme gifle au visage qui me faisait tomber à terre.

- Je ne veux pas de serviteurs qui rêvassent et qui n'écoutent pas ce qu'on leur demande ! Je vais t'apprendre ce que c'est de ne pas écouter un ordre petite sotte !

Je regardais mon maître avec les larmes aux yeux, ne comprenant pas où était ma faute ayant toujours était bien docile et serviable comme on me le demandez.

- Mais maître ...

Mon début de phrase était de trop, l'homme se levait de son fauteuil, et commençait à me donner des coups de pieds dans le ventre en hurlant que je ne devais pas ouvrir la bouche s'il ne me le demandait pas. Je gémissais de douleurs, restant à terre en pleure, recroquevillée sur moi-même en me tenant le ventre. Il retournait à sa place en ricanant, apparemment satisfait de ce qu'il venait de faire. J'essayais alors de me redressais au bout de quelques minutes après m'être un peu calmée, et il me frappa à la tête avec une canne.

- Je ne t'ai jamais demandé de te redresser, reste à terre.

Je me rallongeais au sol aussi vite, restant contre le parquet froid pendant de longues heures, ayant craché un peu de sang à force de me prendre des coups sans raisons valables. Je savais bien que le maître était un homme dur et violent, mais je ne pensais pas à ce point. Cet homme n'était pas un humain, mais un monstre sans cœur qui ne pensait qu'à assouvir ses fantasmes sans limite et tous aussi sadique les uns que les autres. Les semaines passaient, et je recevais des coups plusieurs fois par jour, parfois seulement sous prétexte que je m'étais cognée et que du coup j'avais réveillé mon bourreau. Je maigrissais à vu d’œil, ne me nourrissant presque plu, déprimée par le sort que cette vie me jetait, pensant souvent à Yuka en me demandant si elle avait une vie bien meilleure que la mienne. Je ne ressemblais à plus rien, ma peau étant couverte de coups, mes os ressortant, mes cheveux blonds ayant ternis, et ma peau naturellement bronzée était beaucoup plus pâle qu'avant à cause de mon manque de nourriture. On aurait pu me considérer comme une mort vivante.

Désormais, je comprenais ce que les autres hybrides avant moi avaient dû subir pendant plusieurs mois, et je pensais fortement à ma chère Edwina qui avait été pour moi comme une mère. La pauvre avait surement dû passer par ces moments difficiles juste avant moi. Je n'avais pas un moment de repos, je faisais souvent des malaises qui m'apportaient les foudres de mon maîtres. Maintenant, je devais être avec lui 24h/24, lui préparant ses repas, ses bains, faire ses lessives, le ménage de sa chambre, le nourrir et le laver pendant ses bains. Jusqu'à quand ce supplice allait-il durer ?

Quatrième partie : La fin de cet enfer pour une nouvelle cage beaucoup plus sécurisante.

Plus de huit longs mois se sont écoulés depuis que j'étais auprès de mon maître. Comment est-ce que je faisais pour être encore en vie ? Je ne sais même pas ... Je n'avais même pas de motivation pour me garder vivante ... L'espoir de revoir Yuka un jour était bien loin et je pensais même mettre fin à mes jours moi-même pour éviter de souffrir plus longtemps. J'étais bien minable de penser à une chose pareille ... J'essayais une première fois avec un couteau de cuisine, le prenant à deux mains pour le porter à ma gorge, les bras tremblants, mais j'étais trop faible d'esprit pour le faire, me mettant plutôt à pleurer en lâchant la lame qui ne m'avait finalement pas touchée.

Un matin comme tous les jours. J'apportais le petit-déjeuner à mon maître dans son lit, jamais je ne le réveillais, c'était toujours lui qui m'appelait en sonnant sur un bouton près de son lit pour que je commence à le servir. J'arrivais dans la chambre avec le plateau repas, m'inclinant automatiquement à peine le pied posé dans la pièce pour le saluer comme toujours.

- Bonjour maître.

Je restais penchée devant lui, attendant qu'il me demande de me redresser, restant comme ça quelques minutes sans avoir de réponse alors que d'habitude il me répondait rapidement. Je redressais légèrement les yeux pour le regarder, quitte à me prendre une nouvelle punition.

- Maître ?

Toujours aucune réaction, je me redressais alors totalement pour le regarder, voyant qu'il avait l'air simplement être en train de dormir. J'approchais lentement avec beaucoup de méfiance, l’appelant à plusieurs reprises avant d'arriver à côté de lui, posant ma main dans son cou en voyant qu'il était pâle avec la peau glacée. Je comprenais rapidement avant de reculer brusquement en arrière les yeux écarquillés.

Il était mort ?! Lui ?! Un homme qui a fait tant de mal autour de lui ? Oui enfin, mon enfer était terminé. Je me mettais à pleurer et hurler à l'aide, paniquée tout de même d'une telle situation. Environ une dizaines de secondes plus tard, je sortais de la chambre une fois les gardes arrivés. Apparemment mon maître aurait fait une crise cardiaque à cause de son âge, et il n'y avait plus rien à faire. Je retournais alors dans ce qui était mon ancienne chambre, retrouvant les autres hybrides qui me regardaient d'un air surprise, mais avec beaucoup d'émotion, comme-ci elles m'avaient déjà faites leurs adieux depuis mon départ. Je leur expliquais la situation, et ensuite un garde venait dans la pièce pour nous annoncer qu'à la suite du décès du maître, certaines d'entre nous allaient être vendues et d'autres gardées par les gardes, comme il était indiqué dans le testament de notre de maître.

Je faisais partie de celle qui allaient être vendues, et les gardes nous vendaient à une animalerie assez connue. Une par une, mais amie était vendue à des personnes étrangères, alors que moi je passais plusieurs années enfermée dans une vitrine. Ma vie n'était toujours pas magnifique, mais c'était le paradis par rapport à ce que j'avais vécue jusque maintenant. Aujourd'hui j'ai atteint mes 18 ans, et je suis dans l'attente d'un maître bienveillant, espérant ne pas subir une nouvelle fois le cauchemars dont je venais de sortir.