Flic, floc. La pluie tombait à grosses gouttes, formant des perles salées sur ma peau ambrée. Je levais les yeux vers le ciel. Il était d’un gris désolant. Je soupirais. Je me sentais seule, mais je ne l’étais en réalité pas. J’entendais des cris, des portes s’ouvrir et se fermer. Il y avait plusieurs cages autour de moi, toutes plus solides les unes que les autres. J’étais dans l’une d’elles. Ma jambe était tâchée de sang, une légère entaille se laissait paraître. Soudain, un homme surgit et empoigna fermement mon bras. Il ouvrit la cage abruptement, avant de me tirer violemment vers l’origine de tous ces cris. Je les suppliais maintenant de me laisser partir, que je n’avais rien fait.


En réalité, je n'avais commise qu'une seule erreur : celle de naître. Ma mère devait beaucoup de dettes au gouvernement, et n'avait malheureusement pas eu le temps de les rembourser. Elle avait donc choisi de dévaliser une banque pour les combler. Ce ne fut découvert que bien plus tard ; à ma naissance, donc à sa mort. 

«  Ne t’inquiète pas ma petite dame, tout le monde doit payer ses erreurs un jour. »

J’entrais ensuite dans une pièce un peu vide, avec un silence étourdissant. On me poussait sur une table en fer, avant de me déshabiller entièrement. Je me débattais comme je pouvais. Je vis fondre sur moi une seringue, puis, plus rien. Je fermais lentement les yeux, et un tourbillon noir apparût progressivement. Je luttais pour ne pas sombrer, mais il était trop tard. 
Je me réveillais dans une vaste pièce, observée par des regards curieux. Il y avait plein d’autres hommes, mais ils n’avaient pas l’air d’être… Humains. Certains possédaient une sorte de queue, de la fourrure, des oreilles… 

« Des hybrides… »

Ma voix fit place à un grognement étrange. J’écarquillais les yeux, surprise. Je me retournais soudainement, avant d’apercevoir accroché à mon dos deux ailes aux couleurs de feu, et de palper sur mon postérieur une très fine queue d'oiseau. Je me mordis la lèvre. J’étais comme eux.

Au bout de quelques jours passés ici, j’appris à contrôler ma voix. Je ne poussais plus de petits grognements. Je commençais à m'habituer à mes ailes et ma petite queue.


Un jour, un grand monsieur en uniforme vint chercher les cages dans lesquelles nous étions entreposés afin de les embarquer dans son camion. Il y eu quelques heures de trajet. Puis il nous desservit dans une animalerie. Chaque jour, des hommes et des femmes qui m’avaient tout l’air d’être riches venaient « adopter » l’un de ces pauvres hommes. Finalement, je m’habituais à la solitude. Mais ce n’était jamais mon tour. J’avais tout oublié ce qu’il s’était passé après le produit qui m’avait assommée. J’étais désireuse d’en savoir plus sur cette mutation en hybride, mais ils devaient bien cacher leur petit secret. Ça devait être une sorte de transformation de nos gènes. Je fouillais dans les quelques affaires qu’il me restait, et dénicha un petit papier et un stylo fin. Je commençais alors à griffonner de quelle façon il m’était arrivé cette péripétie, zyeutant les quelques hommes qui passaient donner asile à mes collègues d’animalerie.

« J’étais chez moi, sereine. Certes, je n’étais pas la plus riche. Mais j’avais une maison convenable, de la nourriture et une famille chaleureuse. J’étais simplement heureuse. Le temps passait tellement vite.. J’étais dehors, en train de jouer. Nous entendîmes un bruit sourd, comme un véhicule s’amarrant ensuite dans notre jardin convivial. Deux hommes masqués en sortir et commencèrent à nous chercher. Effrayée, j’enlaçais de mes bras mes frères et soeurs avant de les faire rentrer précipitamment et de leur dire de se cacher dans l’armoire. Mes parents étaient en train de travailler. J’allais ensuite me présenter aux inconnus, et leur demander l’objet de leur visite. Ils répondirent vaguement et dirent qu’ils répondaient à l’objectif d’une enquête sur la population. Ils me demandèrent de les suivre jusqu’à leur bureau, où je rencontrerais soi-disant leur chef. Puis, soudain, ils m’assommèrent. Je me réveillais péniblement dans un wagon chargé d’autres personnes. Il n’y avait pas beaucoup d’enfants. Ils firent mine de nous rassurer, puis nous atterrîmes dans cette espèce de laboratoire. »

Ça y est, t’es validé(e) ! Félicitations ! Nous sommes heureux de t’accueillir parmi nous, en espérant que tu t'y sentes bien.

Tu peux dès à présent faire une demande de RP, d’adoption (hybrides ou maîtres), d'habitationou encore de lieu de travail. N'oublies pas de faire une demande de RP ~

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