[Excusez-moi, pour expliquer les cicatrices de Kelly j'ai du introduire des scènes de violences... ] Un jour, naquit dans une maison close, un blondinet fils d'une belle japonaise et d'un de ses clients. Ce petit fut élevé en secret par sa mère. Celle-ci était rongée par la peur que revienne un jour l'anglais qui l'avait conçut avec elle, et que ce dernier emporte l'enfant loin de cette dernière. Kelly, qui avant été nommé "Tetsuo" grandit sans doute dans l'endroit le plus inapproprié pour un petit garçon. Il apprit tant bien que mal à grandir. Et ça... malgré les femmes à moitié nues, et les clients qui tantôt salivaient sur celles-ci et tantôt hurlaient de plaisir comme des porcs.
"Tata, où est ma maman ?" lança Tetsuo en s'adressant à une dame dans la trentaine, aux cheveux bruns mi-long, aux yeux de la même couleur brune, contrastant avec sa peau presque blanche.
Ladite "Tante", qui n'en était pas vraiment une répondit avec une douceur écoeurante. Du genre aussi sucrée que le sucre lui-même, c'est à dire que tu peux pas exagérer plus.
"Ta maman est occupée mon chou, normalement elle est dans la chambre à côté du grand salon, tu vois laquelle c'est ? Attends un petit peu disons... vingt petites minutes, c'est pas beaucoup tu sais ? Et ensuite tu pourras lui faire une surprise ! Tu sais, tu attends le bon moment, ah non... d'abord tu regardes en écartant un tout petit peu le rideau, tu attends qu'elle ait le dos tourné, puis tu lui fais un très gros câlin, c'est d'accord ?" Sur ces mots, la femme arrangea son yukata, qui était vraiment très très court, remis en place son chignon brun orné d'un ruban rouge pailleté en tissu modeste, déposa un baiser baveux sur l'une des petites joues rouges de l'enfant puis s'en alla en chantonnant gaiement.
Tetsuo [url=#]
compta
[/url] jusqu'à vingt, persuadé que cela correspondait à vingt minutes, puis se mit à [url=#]
courir[/url] aussi vite que possible, glissant sur le parquet ciré du long couloir donnant accès au grand salon. Il s'arrêta devant la chambre de sa mère, et comme lui avait dit la prostituée de tantôt, il écarta discrètement les rideaux. Un homme à la forte carrure se tenait justement derrière les rideaux, quant à sa mère, entre ses cuisses se tenait une petite marre de sang, elle reprenait sa respiration aussi bien que mal, les larmes aux yeux. Quand l'homme aperçut le blondinet, il le prit par le col de son kimono.
"Alors comme ça on s'amuse à regarder des choses que l'on est pas censé [url=#]voir[/url] ? Ca ne m'étonne pas d'un enfant qu'élève des prostituées..." Sur ces mots des larmes coulèrent sur les joues du petit et il ne tarda pas à sangloter.
"Aaaah, mais à ce que je vois ça ne doit même pas être un mec ? Hein, petite pédale ? Pleurez pour un truc pareil, tu fais vraiment pitié, j'le vois bien devenir un d'ces faiblards dont même les prostituées ne veulent pas, j'vais t'apprendre à devenir un bonhomme" l'inconnu le traîna par les cheveux jusqu'à la cuisine, là où il immobilisa l'enfant contre le carrelage froid, ignorant les cris perçants et suppliants de la mère.
Tetsuo ne cessa pas d'appeler sa mère. [J'ai enlevé une partie du texte vu que c'était assez violent...] Une fois la douleur répétée, répétée, et encore répétée, elle devenait plus facile à endurer. En une nuit, l'enfant était au bord du décès. Son regard était glaciale, son corps gisait dans une marre de sang, les pleurs et les cris avaient cessés, seuls ceux de la mère résonnaient encore dans la pièce. Ce fut une des femmes de joie qui alerta les autorités. La maison close fut bien évidemment fermée, l'homme enfermé, la mère privée de son enfant... tout semblait s'écrouler autour de Tetsuo.
Tous sans exception prenait avec pitié le blond, essayaient de le rassurer... lui disait que tout était terminé. Oui, tout était terminé, c'est ce qu'il pensait aussi. La maison de son enfance était détruite, sa mère lui avait été enlevée... il ne lui restait plus rien.
L'enfant rejoignit son père en Angleterre. Ce dernier s'occupa de la paperasse du petit et décida de le renommer. Il tenta tant bien que mal d'adresser la parole à l'enfant et lui demander comment il aimerait s'appeler.
"Alors... [url=#]Maintenant[/url] il te faut un prénom, non ? Vas-y, dit moi lequel te fait plaisir !" le père semblait ravi. Il parlait japonais avec un accent qui était inconnu à Tetsuo. Ce dernier lui tourna la tête renonçant à accorder la parole à l'homme qui prétendait être son père.
"Que dis-tu de Arthur ou de Alfred... ah, je sais ! William !"
"Je ne veux pas de ces prénoms bizarres ! Je m'appelle Tetsuo !" répliqua le petit blond.
"Tu fais [url=#]erreur[/url], Tetsuo n'est pas ton prénom, ta mère a choisit de t'appeler comme ça toute seule, personne ne sait que tu t'appelles comme ça, si tu te nommes "Tetsuo" alors tu n'existe pas. Avec ces papiers, tu deviens un habitant du monde, tu commences seulement à exister... Allez ! Ne fait pas l'imbécile ! Sinon je choisis pour toi." le père exagéra et se mit à mentir, mais bizarrement, il n'eut pas de regret, la colère commençait un peu à monter, le faisant s'emporter.
"Si tu choisis de t'appeller autrement, avec un prénom anglais, nous irons [url=#]voir[/url] ta mère" "Je veux m'appeller "Keiri"" marmonna froidement le blond.
"Kelly, tu dis... c'est un nom de fille, tu sais ?" le père fut fort étonné, il ne sut jamais qu'il comprit "Kelly" au lieu de "Keiri"... ni que "Keiri" était le nom de la mère de l'enfant.
Kelly acquiesça. Et se fut ainsi qu'il grandit. Avec le temps, les souvenirs s'enterrent, mais ne disparaissent pas. Surtout quand le passé laisse des traces... sur le visage. Avec le temps, Kelly développa un caractère froid, qui, si ce jour là il n'avait pas pénétré dans la chambre de sa mère, aurait pu être chaleureux et angélique. Il apprit vite à parler anglais aussi bien que japonais, et sûrement pas moins que français.
Il vécut une adolescence normale, entouré de son père, de sa belle mère, mais aussi de sa demi-soeur. Arriva alors le jour où il voulut prendre son [url=#]
propre[/url] départ, son passé loin derrière lui. Il s'installa en France, dans le projet d'assouvir un certain complexe de supériorité et faire passer sa douleur sur un hybride. Complétement attiré par ses choses qu'il aime juger comme inférieur... mais après tout, pour l'instant ce n'est qu'un préjugé ♥
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Très intéressant ce personnage 
